Il y a vingt ans nous avons rencontré sur nos plages « Quelqu’un de bien », comme le précise ce film que vous avez tourné à Dinard sous la direction de Patrick Timsit. Huit ans plus tôt, nous vous avons découvert aux côtés d’Antoine de Caunes et de Philippe Gildas sur le plateau de « Nulle Part Ailleurs ». Chaque soir vous incarniez un personnage différent. Tous sont devenus cultes et n’avaient pour seules limites que leur démesure. La démesure sera d’ailleurs votre marque de fabrique au cinéma, votre patte, signe distinctif des grands acteurs. Difficile d’oublier les dialogues truculents de Serge Benamou, le rôle qui vous fait exploser sur grand écran, dans la trilogie aux plus de 17 millions d’entrées « La Vérité si je mens », les puissantes saillies colériques du « Turc » dans « Le Boulet » ou l’histrion dont on aurait oublié d’installer le bouton off dans « Rire et Châtiment ».
Vous avez joué un serial killer de chercheurs d’emploi sous la direction de Costa-Gavras dans « Le Couperet », un docteur pour cannibales dans « Trouble Every Day » de Claire Denis, un puceau houellebecquien dans « Extension du domaine de la lutte » de Philippe Harel, le fameux commissaire Adamsberg imaginé par Fred Vargas dans « Pars vite et reviens tard » de Régis Wargnier, un banquier dépouillé par des magiciens dans « Insaisissables » de Louis Leterrier ou encore un ponte du Ministère de l’Intérieur dans « Bastille Day » de James Watkins.
Vous êtes actuellement à l’affiche de « Canailles » et, avant de vous laisser rejoindre « L’Empire du Milieu » pour la cinquième adaptation en prises de vues réelles des aventures d’Astérix et Obélix, le Dinard Festival du Film Britannique est très honoré de vous confier le rôle de président de du jury de sa 33ème édition.
© Hugo Kerr