En 2016, un film mettait à rude épreuve tous les sens des spectateurs, de l’évanouissement à la pâmoison, de la répulsion à l’adoration en contant la conversion d’une jeune fille issue d’une famille historiquement végétarienne au monde carnivore, jusqu’au cannibalisme. Ce premier long métrage, « Grave », a fait définitivement entrer dans les mœurs que le cinéma de genre pouvait aussi être français et signé par une femme, révélant la première à remporter seule une Palme d’Or cinq ans plus tard.
Jean des Forêts, le producteur de « Grave », en véritable dénicheur de talents internationaux, a aussi suivi les premiers pas de l’Argentine Jazmín López (« Leones ») ou ceux de Fabien Gorgeart (« Diane a les épaules ») avec qui il collabore de nouveau sur « La Vraie famille ». Ce dernier a remporté le Premier Valois du Jury et le Valois de la meilleure actrice pour Mélanie Thierry au dernier Festival du film francophone d’Angoulême.
On lui doit aussi « Aloys » du Suisse Tobias Nölle ou « Fixeur » du Roumain Adrian Sitaru. Avec sa société Petit Film, il obtient le César de la meilleure adaptation pour « la Fille au bracelet » de Stéphane Demoustier, avec il développe un nouveau projet. Il produit actuellement « Reines » le premier film de Yasmine Benkiran et « 100 000 années-lumière » le troisième film de Virgil Vernier. Il est également actif outre Manche puisqu’il vient de produire « Earwig », le premier film en anglais de Lucile Hadzihalilovic avec notamment Alex Lawther et Romola Garai, coproduit avec l’Angleterre.
© Pamela Pianezza